Max Kistler est professeur à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et membre du Centre des philosophies modernes de la Sorbonne (HIPHIMO ER 1451).
Philosophe des sciences, ses recherches portent sur les concepts de causalité, loi de la nature, espèce naturelle, réduction et disposition.
Il est l’auteur de Causalité et lois de la nature (Vrin, 1999), Causation and Laws of Nature (Routledge, 2006), L’esprit matériel. Réduction et émergence (Ithaque, 2016), co-auteur (avec Anouk Barberousse et Pascal Ludwig) de La philosophie des sciences au XXe siècle (Flammarion, 2000), co-editeur (avec B. Gnassounou) de Causes, pouvoirs, dispositions en philosophie. Le retour des vertus dormitives (Presses Universitaires de France, 2005), Les dispositions en philosophie et en sciences (CNRS Editions, 2006), Dispositions and Causal Powers (Ashgate, 2007) et éditeur de numéros spéciaux suivants : Causalité, Philosophie (2006), New Perspectives on Reduction and Emergence in Physics, Biology, and Psychology, Synthese (2006), Cognition and Neurophysiology: Mechanism, Reduction, and Pluralism, Philosophical Psychology (2009), New Trends in the Metaphysics of Science, Synthese (2018).
L’esprit matériel. Réduction et émergence, Ithaque, Paris, 2016.
Il est possible de concevoir l’identité d’une espèce naturelle dans les termes de son profil causal. Une telle conception correspond mieux à la science que deux autres options possibles. L’identité d’une espèce naturelle n’est pas déterminée par un rôle causal unique 1) parce qu’une espèce peut avoir plusieurs rôles causaux ainsi que plusieurs fonctions et 2) parce que certaines fonctions sont partagées par différentes espèces. Par ailleurs, en règle générale, la thèse microstructuraliste n’est pas correcte : l’identité de certaines espèces naturelles n’est pas déterminée par leur microstructure. Il est vrai que si les substances chimiques A et B ont la même composition microstructurelle, alors un échantillon de l’espèce de substance A appartient à la même espèce qu’un échantillon de la substance B. Cependant, l’implication inverse ne vaut pas. Le fait qu’un échantillon A appartienne à la même espèce que l’échantillon B ne garantit pas que A et B aient la même composition microstructurelle. En effet, certaines espèces naturelles macroscopiques peuvent être « constituées de manière multiple » ou « multiconstituées » par différentes structures microscopiques.
Max Kistler
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et IHPST
Métaphysique et philosophie de la connaissance / Les articulations du réel 09 mars 2021 16:30 18:30 Séminaire
Collège de France
Amphithéâtre Guillaume Budé – Marcelin Berthelot